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- sortie nord du bourg, Sainte-Marie
Fondée à l’origine sur les hauteurs de Saint-Pierre en 1765, la distillerie Saint-James est la plus ancienne de Martinique. Rescapée de l’éruption de la Pelée en 1902, elle est aujourd’hui basée à Sainte-Marie et continue de produire de merveilleux rhums agricoles AOC connus dans le monde entier.
Histoire d’une légende
Le nom Saint-James aurait été celui d’un amiral anglais qui s’installa sur les hauteurs de Saint-Pierre. C’est là qu’en 1765, le Révérend Père Edmond Lefébure, Supérieur du couvent des Frères de la Charité et savant alchimiste, concurrent de Jean-Baptiste Labat, commence à faire jaillir des alambics un tafia de canne à sucre hautement amélioré, appelée alors « Guildive », qui évolue vers un des plus célèbres parmi les rhums agricoles.
La première distillerie Saint-James se trouve sur la route de Saint-Pierre, à Deux Choux, dans une ravine où coule la rivière du Jardin des Plantes.
En 1763, malgré un fort protectionnisme français, le Roi Louis XV donne à la Martinique le droit d’exporter son Rhum vers des pays autres que la France. Le seul pays capable d’acheter à l’époque ce rhum était la Nouvelle-Angleterre, c’est-à-dire les Etats-Unis d’aujourd’hui.
Afin de faciliter la vente de la production aux colons de la Nouvelle-Angleterre, il a été décidé, en 1765, que ce rhum se nommerait Saint James : nom à forte consonance anglo-saxonne et nom d’une grande famille prestigieuse du Royaume Britannique.
En 1882, La marque Saint James est déposée ainsi que la fameuse bouteille carrée, la première au monde, conçue pour être entreposée de façon rationnelle dans la cale des vaisseaux, ce qui permettait une diminution de la casse lors des grandes tempêtes.
Le 24 décembre 1890, Yvan de Woeyting, du Journal des voyages, aperçoit des lettres gigantesques qui indiquent Plantations Saint-James sur les mornes dominant Saint-Pierre, à la façon des lettres « HOLLYWOOD » au-dessus de la capitale du cinéma en Californie. On peut voir ces lettres sur les cartes postales anciennes de Saint-Pierre.
Suite à l’éruption de la montagne Pelée le 8 mai 1902, les plantations avoisinant la ville de Saint-Pierre ne sont plus que cendres. Seule la distillerie Saint-James a été en partie épargnée. Elle reprend son activité deux ans plus tard.
En 1959, le Comte Raoul Huraut de Vibraye crée la S.I.C., financée à l’aide des dommages de guerre payés par la République aux investisseurs ayant perdu tous leurs biens en Indochine. Une seconde distillerie Saint-James est alors construite sur l’habitation Acajou (à ne pas confondre avec le domaine de l’Acajou du Rhum Clément), à la Croisée Jeanne d’Arc au Lamentin, là où se trouve aujourd’hui le centre commercial La Galléria. Cette distillerie produit du rhum Grand Arome, c’est-à-dire issu de la distillation du sirop de canne et non pas du vesou. Après que la distillerie d’Acajou soit devenue opérationnelle, la S.I.C procède à l’agrandissement de la distillerie de Saint-Pierre. Deux des moulins et une chaudière à bagasse (provenant d’une autre distillerie inactive située à Rivière-Blanche appartenant aussi à la S.I.C) sont ajoutés aux trois moulins et à la chaudière de Saint-Pierre, ainsi qu’un groupe électrogène Diésel-Alternateur.
Plus tard, la S.I.C doit subir un contrôle fiscal de l’emploi de ses fonds gouvernementaux et est déclarée en faillite. Ses biens sont rachetés et transférés, en partie, à Sainte-Marie sur la côte est de l’île. La distillerie d’Acajou ne survit pas à la faillite de la S.I.C. et celle de Saint-Pierre est fermée et dépecée de son équipement. Ses bâtiments sont toutefois restés en bon état car entretenus par un particulier qui y installe une entreprise de découpe de bois.
1974 est une année charnière puisque toute la production est centralisée sur un seul et même site à Sainte Marie : une opportunité unique de réunir un vaste site de production à proximité immédiate des plantations de cannes sur un terroir riche et bien exposé au soleil.
L’inauguration de ce lieu est d’ailleurs un événement de taille : Jacques Chirac, premier ministre du président Valéry Giscard D’Estaing, accompagné du ministre de l’agriculture, fait le déplacement pour présider l’inauguration des nouveaux chais de vieillissement et des 250 hectares de cannes que possèdent les plantations.
Rhum AOC
Le rhum agricole de la Martinique a obtenu une « AOC Martinique » (Appellation d’Origine Contrôlée) en 1996. Actuellement la Martinique est le seul département d’outre-mer à bénéficier d’une AOC. Première AOC d’outre-mer et de surcroît pour un alcool blanc, celle-ci classe le rhum agricole martiniquais parmi les alcools nobles liés à une origine géographique. Cette Appellation traduit la typicité du « Rhum agricole Martinique » expression du lien intime entre la production, le terroir et le savoir-faire des hommes, perpétué au fil des générations.
Afin de pouvoir porter la mention « Rhum agricole AOC Martinique », le rhum doit être élaboré à partir de cannes cultivées dans une zone autorisée par le règlement d’AOC (seules 23 communes de la Martinique). Respecter un rendement limité à 120 tonnes de canne par Ha (prévient ainsi une surproduction qui pourrait nuire à la qualité du rhum agricole AOC Martinique). Les dates de récolte sont encadrées : début au plus tôt au 1er janvier et fin au plus tard au 31 août.
Le musée du rhum
Dans une belle maison coloniale attenante à la distillerie, le Musée du Rhum vous propose une visite vivante de l’histoire de la canne depuis 1765. Découvrez les anciens alambics, colonnes à distiller et anciens engins agricoles servant à l’exploitation de la canne, ainsi qu’une ancienne locomotive à vapeur Corpet-Louvet de 1925 ayant circulé sur le réseau ferré sucrier de la distillerie.
Au départ du musée, un train touristique, le « Train des Plantations« , relie le musée du Rhum de la distillerie Saint-James au musée de la Banane distant de 2,8 km, en reprenant l’ancienne ligne de chemin de fer de la distillerie qui était utilisée pour l’exploitation des champs de canne à sucre du domaine.
Ne ratez sous aucun prétexte la cave abritant des millésimes 1885 ayant survécu à l’éruption de 1902 car stockées à Amsterdam.
Musée ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00.
La distillerie se visite pendant la période de production, de février à juin, du lundi au vendredi.
Merci d’utiliser les coordonnées de Saint James en haut de page, et non la page contact de Martinique Active.