Commune de Sainte-Marie









Berceau du Bèlè et des traditions, la commune de Sainte-Marie est aussi le plus important centre agricole du Nord. Le tombolo qui permet de relier la terre à l’Îlet Sainte-Marie est la fierté de ses habitants.
Sainte-Marie est située dans le Nord-Est de la Martinique, sur la côte atlantique. Elle constitue une charnière entre le Nord et le Sud de l’île. La mer y est très agitée et la côte majestueuse moins accueillante que dans le sud de l’île. Sainte-Marie fait face à l’Îlet Sainte-Marie, reliée à elle par un tombolo accessible de janvier à avril (en période de Carême), et à une belle baie à la houle parfois dangereuse, bordée de falaises rouges.
La ville de Sainte-Marie tire son nom d’un fort édifié dédié à la vierge Marie (et en référence au prénom de la femme du premier gouverneur de l’île, Jacques Dyel du Parquet), édifié en 1658 par des colons français pour défendre une place prise aux Indiens Caraïbes. Les indiens chassés de l’endroit laissent derrière eux une tradition de vannerie qui sera reprise par les nègres marrons et qui de nos jours se perpétue à « La Paille Caraïbe », un atelier de vannerie.
La commune s’est développée à partir du Fonds Saint-Jacques, un monastère dominicain situé à 2 km au nord-ouest de Sainte-Marie, qui devint une sucrerie puis une distillerie très prospère sous la direction du Père Labat, connu entre autres pour avoir amélioré le processus de fabrication du sucre et d’avoir mis au point un alambic qui révolutionne la distillation du tafia, l’ancêtre du rhum. La distillerie deviendra le plus moderne des centres industriels de l’île et restera prospère jusqu’à la Révolution, où elle sera confisquée par l’Etat. Aujourd’hui, Fonds-Saint-Jacques est classé monument historique et, propriété du Conseil général, a été transformé en centre culturel. Outre les manifestations et expositions, il est possible de visiter le site : la chapelle (1769), l’immense purgerie (17e s.) où le sucre était purifié et transformé en pains, moulin, l’aqueduc, etc.
Dédié aujourd’hui à l’agriculture, la commune de Sainte-Marie est le plus important centre agricole du Nord. Comme la plupart des communes de l’île, la canne à sucre a une place très importante dans la vie de la commune avec notamment la distillerie Saint-James. On y compte aussi des domaines bananiers.
Elle reste cependant une ville de traditions, car elle est le berceau du Bèlè, cette expression artistique qui mêle danse, musique et contes, mais perpétue également la vannerie héritée des Indiens, les combats de coqs, la pêche à la senne et le rhum historique.
Le tourisme vert y est en plein développement car c’est une commune qui dispose de sentiers de randonnées.
Visites et musées
- Distillerie Saint-James et son Musée du Rhum
- L’Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption
- Le tombolo de l’Îlet Sainte-Marie : curiosité naturelle, visible de décembre à mai – phénomène de banc de sable créé par les courants marins et reliant l’ilet Sainte-Marie à la terre ferme durant cette période.
- L’Habitation Fonds Saint-Jacques : construit en 1658, cet ancien monastère dominicain fut entre 1693 et 1705 la demeure du Père Labat qui mit au point un nouveau modèle d’alambic, permettant de distiller le rhum selon la méthode “cognaçaise”. C’est actuellement un centre culturel de rencontre.
- Le musée de la Banane, après avoir fermé ses portes en mai 2008 à la suite de dégradations et de problèmes financiers, est rouvert en août 2009 par la mairie. Il y est proposé une visite du musée, une balade parmi les différentes variétés de bananes puis un accueil pour des dégustations.
- La Maison du Bèlè : pour l’initiation à la danse traditionnelle, démonstration et spectacles de chants et danses.
- La Paille Caraïbe, atelier de vannerie au Morne-des-Esses.