Commune de Fonds-Saint-Denis
Ancien quartier de Saint-Pierre, Fonds-Saint-Denis est une commune très fleurie, perchée sur les hauteurs vertes des pitons du Carbet.
Non loin de la Montagne Pelée et bâtie sur les hauteurs des des Pitons du Carbet, les maisons de Fonds-Saint-Denis font parfois un pied de nez à la gravitation. Perché sur les crêtes et le long des flancs très escarpés des Pitons du Carbet, le bourg est en fait assez difficile d’accès. Il ne compte d’ailleurs pas plus de 1000 habitants.
On s’y rend soit par Saint-Pierre, soit par la route de la Trace qui serpente dans la forêt tropicale depuis le nord de Fort-de-France, route de Balata.
Baignée dans un climat tropical humide, Fonds-Saint-Denis est au coeur d’une végétation luxuriante. Le village est ainsi le plus fleuri de Martinique. Mais son climat permet aussi d’y pratiquer l’agriculture, dans les petites terrasses aménagées à la main par les agriculteurs courageux et qui ne doivent pas avoir le vertige… Fleurs exotiques (anthuriums, hibiscus, balisiers, oiseaux de paradis, roses de porcelaine…), légumes des antilles (ignames, patates douces, choux, giraumons et christophines) ou arbres fruitiers (orangers, pamplemoussiers, cocotiers, goyaviers, manguiers ou quenetiers) ont ici tout ce qu’il leur faut pour s’épanouir.
L’observatoire du Morne des Cadets y a été bâti afin de surveiller l’activité volcanique de la montagne Pelée.
Ne partez pas de la région sans être passés par le Saut Gendarme et prenez le temps de découvrir le Canal de Beauregard.
Histoire
Fonds-Saint-Denis était à l’origine un quartier de Saint-Pierre. L’histoire retiendra que c’est sur ces terres que le premier moulin à vent de la Martinique fut installé.
Le 17 février 1845, l’abbé Goux (curé de la paroisse du Carbet), consacre un oratoire sous le vocable de Saint-Denis. À partir de 1854 l’oratoire était agrandi et la paroisse obtient même son propre curé, un dénommé abbé Clausade (1861). À sa mort en 1869, quelques abbés lui succédèrent jusqu’à l’érection de la paroisse en commune par la loi du 14 mars 1888.
On notera qu’en 1902, Odilon Darsieres, propriétaire de l’Habitation Chabert, sa résidence de campagne, assista à l’éruption de la Montagne Pelée et réussit à se sauver avec sa femme et ses trois enfants. Son récit fit le tour du monde sous l’intitulé : « La catastrophe de la Martinique – notes d’un reporter Odilon Darsieres« .
Suite à l’éruption de la montagne pelée du 30 août 1902, les habitants de Fonds-Saint-Denis, ainsi que certains du Morne-Rouge, trouvèrent refuge dans la commune de Fort-de-France, dans les lieux dits de La Médaille, Tivoli et Colson, ceci afin d’éviter l’entassement à Fort de France. Ils y bâtirent, non sans quelques difficultés, tant morales que matérielles, des cases d’habitation. La création d’une mairie pour Fonds-Saint-Denis décida son maire « à concourir à l’œuvre entreprise ».
Sources : Lonely Planet ; Wikipedia