Commune de Basse-Pointe
Ville qui a vu naître Aimé Césaire le 26 juin 1913, Basse-Pointe s’étire sur une plaine fertile en pente douce, entre la Montagne Pelée et l’Atlantique, dans l’extrême nord de la Martinique.
Le nom de Basse-Pointe vient de la situation géographique du bourg : il est surplombé d’une pointe rocheuse peu élevée. En effet, c’est la partie la plus basse de son littoral où avait jadis été construit un modeste embarcadère.
Jusqu’à la moitié du XVIIème siècle l’endroit est habité par les indiens Caraïbes qui se feront déloger de force par les colons français, ayant saisi les opportunités de ces merveilleuses terres fertiles au pied de la Montagne Pelée.
La première paroisse édifiée en 1665, un bourg se construit rapidement autour. Pendant près de deux siècles, les colons y cultivèrent du tabac et du cacao puis ensuite la canne à sucre, qui devient la principale ressource économique de la commune. Le petit port de pêche encastré au pied de la falaise où quelques yoles colorées sont amarrées nous rend difficile à imaginer que l’ancien embarcadère fut un important lieu de transit de canne à sucre.
Plusieurs habitations témoignent de cette intense activité coloniale, bien qu’elles soient pour la plupart en ruine ou privée, seulement ouvertes à la visite lors des journées du Patrimoine. Ainsi, l’habitation Pécoul, Chalvet et Leyritz, par exemple. Un sentier nature et découverte permet toutefois de se faire une idée de l’activité de l’époque, parmi les ruines de l’ancienne habitation Chalvet.
Après l’abolition de l’esclavage en 1848, qui contraint les propriétaires terriens à faire appel à une main d’œuvre peu chère pour suppléer celle des anciens esclaves, de nombreux immigrants indiens tamouls, se sont installés à Basse-Pointe pour travailler dans les champs de cannes. C’est encore aujourd’hui l’un des principaux lieux de résidence de la minorité coolie (Indien en créole) de la Martinique. En témoignent les deux temples hindous assidument fréquentés et les quelques épices importées, notamment le colombo.
Aujourd’hui la canne a cédé la place à la banane qui occupe plus de la moitié des surfaces agraires.
Vous ne trouverez pas de plage pour la baignade dans les environs, le bord de l’Atlantique étant assez accidenté, mais les amateurs de surf (attention, réservé aux plus aguerris !) se feront un plaisir de se lancer dans les gros rouleaux en face du port.
Pour les randonnées, celle qui permet de se rendre au sommet de la Montagne Pelée démarre par le sentier qui part de la sortie du bourg.
Personnalités liées à la commune
- Aimé Césaire naît à Basse-Pointe le 26 juin 1913, écrivain et homme politique
- François Charles Pécoul, député de 1849 à 1851
- Albert Crétinoir, maire de Basse-Pointe de 1945 à 1952
- Hippolyte Morestin, médecin. Il fut l’un des fondateurs de la chirurgie réparatrice maxillo-faciale
- Irénise Moulonguet (1900-2013), doyenne des Français pendant 9 mois y nait le 6 novembre 1900.
Lieux et monuments
- Sentier Nature et Découverte de Chalvet
- Habitation Chalvet / Capot
- Habitation Pécoul
- Église catholique de Basse-Pointe
- Temple Hindou moulin l’etang
- Temple hindou Gradis
- Plantation Leyritz
- Deux écoles maternelles
- Deux écoles primaires
- Collège de Basse-Pointe. Il accueille les élèves de la ville mais aussi ceux originaires de L’Ajoupa-Bouillon,Macouba et Grand’Rivière.